Masters 1000 de Shanghai : issu des qualifications, Valentin Vacherot remporte son premier titre ATP face à son cousin Arthur Rinderknech

Alors qu'il n'avait remporté qu'un seul match sur le circuit ATP avant ce tournoi, le Monégasque s'est offert son premier Masters 1000, à Shanghai (Chine), dimanche.

Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le Monégasque Valentin Vacherot a remporté son premier titre ATP et son premier Masters 1000 à Shanghai, le 12 octobre 2025. (HECTOR RETAMAL / AFP)
Le Monégasque Valentin Vacherot a remporté son premier titre ATP et son premier Masters 1000 à Shanghai, le 12 octobre 2025. (HECTOR RETAMAL / AFP)

Une semaine de rêve et une finale pour l'histoire. Finaliste pour la première fois sur le circuit ATP, le Monégasque Valentin Vacherot a remporté son premier titre lors du Masters 1000 de Shanghai, dimanche 12 octobre, face à son cousin, Arthur Rinderknech, en trois sets, 4-6, 6-3,6-3, en 2h14 de combat.

Engagé dans ce tournoi en tant que 204e mondial, et issu des qualifications, Vacherot est devenu le joueur le moins bien classé de l'ère Open (1968) à se hisser en finale d'un Masters 1000 et à le remporter ensuite. Il est même devenu, sous les yeux de Roger Federer, assis dans les tribunes, le premier Monégasque à remporter un Masters 1000.

Il pointera à la 40e place du classement ATP lundi, soit un bond de 164 places. "C'est juste irréel, je ne me rends pas compte de ce qui vient de se passer, a réagi Valentin Vacherot au micro de l'ATP après sa victoire. Il y a deux gagnants aujourd'hui, c'est ma famille qui gagne. Le tennis a gagné aussi car ce qu’on a créé aujourd’hui, c’est complètement fou, et personne ne pourra nous l’enlever."

"Je pense à tous les moments durs dans ma carrière, même si ce n'est que ma 4e saison sur le circuit, à tout le boulot que j’ai fait depuis le début, à tous ceux qui ont mis leur pierre à l’édifice, c’est complètement fou. Je n’arrive pas à y croire".

Valentin Vacherot, vainqueur du Masters 1000 de Shanghai

à l'ATP après sa victoire

Les statistiques ne manquent d'ailleurs pas après la performance XXL de Valentin Vacherot, qui rejoint le cercle très fermé des joueurs ayant ouvert leur compteur à titres par un Masters 1000, après l'Espagnol Roberto Carretero (Hambourg 1996), l'Américain Chris Woodruff (Montreal 1997), l'Espagnol Albert Portas (Hambourg 2001) et le dernier en date, le Tchèque Jakub Mensik (Miami 2025).

Pourtant, tout n'avait pas bien commencé pour le Monégasque. Bien entré dans son match, il avait malgré tout concédé le premier set face à un Arthur Rinderknech très solide au service, qui a dicté le jeu avant de s'offrir le break en début de manche, lui permettant de faire la course en tête d'entrée.

Bien qu'il ne parvienne pas à combler son retard, Valentin Vacherot n'a pas capitulé, et a redoublé d'effort pour rester au contact de son cousin, qui a, comme la veille face à Daniil Medvedev, amorcé une baisse de régime dans le deuxième set. Victorieux d'un rallye de 16 échanges (assez rare dans le match, tant les serveurs ont été à l'honneur), le cadet des cousins s'est procuré deux balles de set, qu'il est parvenu à transformer pour empocher la deuxième manche, et remettre les compteurs à zéro.

Une cérémonie des trophées tout en émotion

Toujours aussi conquérant et agressif, Vacherot a profité du moins bien de son cousin, qui a duré dans le début de l'ultime manche, pour le breaker d'entrée. Il marquera d'ailleurs quinze points de suite sur son service avant de concéder une première faute. Qu'importe, la machine est lancée et ne s'arrêtera plus pour s'offrir ce premier titre. "Mon cousin d'amour..., a commencé Arthur Rinderknech lors de ses remerciements sur le podium, avant de fondre en larmes. Deux cousins sont plus forts qu'un. Bravo à toi, je ne pouvais pas faire plus. J'espère qu'il y en aura d'autres [des moments comme celui-ci]. Je suis heureux pour vous, et je vous aime fort."

Une émotion qui a été tout aussi forte pour Valentin Vacherot, les yeux déjà rougis par l'émotion. "Si je ne t'avais pas suivi en 2017 au Texas, grâce à toi, on ne serait pas ici. Merci pour ce que tu m'as fait vivre là-bas. Steve et Kevin [leurs coachs aux Etats-Unis] doivent être très fiers de nous. J'ai toujours rêvé de te suivre dans le top 100, ça a mis du temps mais on y est et j'espère que ça durera. On ne pouvait pas rêver mieux que de faire cette finale ensemble", a livré Vacherot, alors qu'au même moment, Arthur Rinderknech, pris de crampes s'écroulait sur le sol. "Ça me fait rire et ça me détend", a ri le second, qui, il est sûr, se souviendra de cette folle semaine à tout jamais. 

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