Tour de France 2026 : "Un très beau parcours", "de la variété"... Le peloton réagit au tracé de la 113e édition

Le parcours de la prochaine Grande Boucle a été dévoilé jeudi, devant plusieurs coureurs, globalement séduits par le tracé de la 113e édition.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Christian Prudhomme devant le parcours de la 113e édition du Tour de France 2026. (AFP)
Christian Prudhomme devant le parcours de la 113e édition du Tour de France 2026. (AFP)

Si le palais des Congrès de Paris avait fait le plein, jeudi 23 octobre, pour la présentation du parcours du Tour de France 2026, il ne débordait pas de stars internationales du peloton masculin. A l'heure où les forçats de la route entament leurs vacances annuelles, quelques-uns avaient toutefois fait le détour par la porte Maillot pour découvrir le parcours de la 113e édition du Tour de France, qui s'élancera le 4 juillet de Barcelone.

"C'est un très beau parcours, assez équilibré et tourné vers la montagne, avec pas mal d’étapes assez difficiles, avec des cols de moyenne montagne pas très longs. Ça peut sourire à beaucoup de coureurs, et à des échappées", a ainsi noté Valentin Paret-Peintre (Soudal-Quick Step), qui avait signé sa plus belle victoire en carrière au sommet du mont Ventoux le 22 juillet dernier.

"C’est un bon Tour proposé. Il y a des belles ascensions, de la plaine, et de quoi faire", salivait non loin de là Anthony Turgis (TotalEnergies), également vainqueur d'étape sur le Tour (2024). "On aura cinq ou six sprints, dont des superbes arrivées comme Pau et Bordeaux, qui sont des lieux mythiques pour le sprint sur le Tour. Je suis satisfait du parcours", ajoutait le jeune Paul Penhoët (Groupama-FDJ).

L'Alpe d'Huez au carré, et Montmartre retouché

Comme attendu depuis que l'officialisation du Grand Départ de Barcelone, les Pyrénées s'inviteront vite à la fête, dès la 3e étape. Ce qui n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour le baroudeur Anthony Turgis : "C’est sûr que ça va vite arriver oui. Mais grâce à ça, le classement général va peut-être bouger plus vite, ce qui peut ouvrir plus d’opportunités ensuite pour des échappées". "Il ne faudra pas s’endormir en début de Tour, avec une deuxième journée assez dure. Ensuite on a deux belles étapes pyrénéennes, il faudra être dans le coup dès le début", anticipe de son côté Valentin Paret-Peintre.

Même si ce dernier avoue se concentrer surtout sur la dernière semaine alpine : "Les étapes me conviendront plus avec des montées beaucoup plus longues, pas loin de chez moi", apprécie celui qui a pris goût au succès sur le Tour après avoir dompté le mythique "Géant de Provence", et qui visera un autre monument de la Grande Boucle en juillet : l'Alpe d'Huez, deux fois au programme. "C’est sûr que l’Alpe d’Huez ça ferait joli sur le palmarès, et là on nous propose deux chances de le faire en 2026. C’est sûr que je vais essayer ! Tant que je ne suis pas capable de m’approcher du top 5, je préfère me concentrer sur les étapes", détaille le grimpeur de la Soudal-Quick step.

Forcément, la double arrivée à l'Alpe d'Huez était sur toutes les lèvres, au palais des congrès. "L’Alpe d’Huez, c’est toujours un plaisir d’y monter, derrière les grands leaders. Nous on peut savourer, dans un Tour de France qui est toujours très long", note d'ailleurs Anthony Turgis. Relancé sur ce bouquet final infernal, Valentin Paret-Peintre s’imagine, comme beaucoup, que c'est là que le Tour 2026 se gagnera : "Tout peut se jouer du jeudi au samedi, c’est sûr, même si on peut perdre beaucoup de temps avant d’arriver dans les Alpes."

"Avant les Alpes, il y aura plein d’étapes où normalement on ne peut pas faire trop d'écarts, mais sur lesquelles il ne faudra pas avoir une mauvaise journée pour les leaders, pour ne pas perdre beaucoup de temps."

Valentin Paret-Peintre

à franceinfo: sport

La 113e édition fera en effet la part belle au Massif central. "C'est un massif spectaculaire par ses paysages et ses montées pour purs grimpeurs mais aussi pour puncheurs. Ça donne souvent de belles étapes, avec des échappées", prévient Valentin Paret-Peintre, qui a hâte de découvrir la nouveauté vosgienne du Haag ("ça a l'air d’être dur"), tandis qu'il est déjà familier avec l'autre nouveau col : le plateau de Solaison. "On l'a déjà vu sur le Dauphiné et je le monte souvent à l’entraînement. Je connais bien", sourit le Français.

Beaucoup de sujets qui ont presque éclipsé la reconduction du circuit final dans Montmartre, avant l'arrivée sur les Champs-Elysées. Un circuit toutefois légèrement modifié, puisque la ligne d'arrivée ne sera plus à 6 km mais à 15 km du sommet de la rue Lepic. "C’est une bonne chose, c’était très plaisant l’année dernière. En plus l’accès se fera par le rond-point de l’Etoile, donc ça sera peut-être un peu moins sinueux", anticipe ainsi Anthony Turgis. "Ça fait un petit bout de plus pour rallier les Champs, donc il peut y avoir des regroupements. Il faudra courir à l’avant, dans des groupes un peu parsemés, mais ça ne sera pas un homme seul comme en 2025", imagine enfin le sprinteur Paul Penhoët.

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