Dégradation de la note de la France : "Ce n'est pas une catastrophe, pas de flambée des taux dans les jours qui viennent", assure l'économiste Sylvain Bersinger
L'agence de notation Fitch a abaissé vendredi la note souveraine de la France, à A+, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l'assainissement de ses comptes publics très dégradés.
La dégradation de la note souveraine de la France "n'est pas une catastrophe", "il n'y aura pas de flambée des taux dans les jours qui viennent", assure l'économiste Sylvain Bersinger, fondateur du cabinet Bersingéco, invité de franceinfo samedi 13 septembre.
L'agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France. Elle est passée de AA- à A+. L'agence de notation financière a souligné que l'augmentation de la dette publique limite la capacité du pays à réagir à de nouveaux chocs, sous peine d'aggraver la situation des finances publiques.
"Le blocage est avant tout politique"
Mais selon Sylvain Bersinger, "ce n’est pas une catastrophe" car cette dégradation "était un peu attendue". "Cette dégradation ne va pas entraîner une hausse des taux dans les jours et les semaines à venir, car les marchés financiers, les investisseurs, les gens qui décident de prêter ou pas de l’argent à l’Etat français avaient déjà l’information qu’avait Fitch pour prendre sa décision", complète-t-il.
Il n'est donc pas inquiet car s'il compare la situation actuelle à d'autres dégradations passées, "on a déjà été dégradé et à aucun moment on n'a constaté de hausse de taux". Le problème des finances publiques pour Sylvain Bersinger, c’est que "le blocage est avant tout politique". Il estime "qu'on n’arrive pas à voter un budget, l’an dernier c’était pareil, on se demande comment on va en voter un. On ne voit pas de sortie de crise, on ne voit pas trop quelle est la solution".
La situation politique affecte donc directement l’économie, explique l'économiste : "S'il y avait une majorité à l’Assemblée nationale et que François Bayrou avait fait passer ses 44 milliards d’économie, Fitch n’aurait probablement pas dégradé, le déficit se serait légèrement réduit d’année en année".
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