"Les efforts payent, même s'il reste du travail", estime le député EPR Thomas Cazenave, porteur de la loi contre les fraudes aux aides publiques
"Il y a parfois un lien entre le détournement des aides publiques et le grand banditisme", observe l'élu, vendredi sur franceinfo. Le gouvernement veut accentuer ses efforts face aux fraudes sociale, fiscale et douanière.
"Les efforts payent, même s'il reste du travail", réagit Thomas Cazenave, député EPR de Gironde, ancien ministre délégué chargé des Comptes publics, sur franceinfo vendredi 14 mars, alors que Bercy annonce 20 milliards de fraudes détectées en 2024. L'élu explique ce chiffre record de plusieurs façons : "C'est à la fois parce qu'on a mis plus d'effectifs et de moyens dans les services dédiés à la lutte contre le contrôle fiscal, et c'est aussi parce qu'on a permis aux contrôleurs d'avoir plus de pouvoir".
Le gouvernement veut accentuer ses efforts face aux fraudes sociale, fiscale et douanière. Il vise à passer de 20 milliards d'euros détectés en 2024 à 40 milliards d'ici quatre ans. Pour cela, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une loi contre toutes les fraudes aux aides publiques, portée par Thomas Cazenave. Selon lui, plusieurs milliards d'euros d'aides publiques sont détournés chaque année.
"L'État verse à peu près 20 milliards d'euros par an d'aides pour rénover son logement, pour changer de véhicule, pour se former ou encore pour recruter des apprentis", explique le député EPR de Gironde. "En 2023, Bercy avait identifié plus de 400 millions d'euros de déclarations de soupçon seulement pour MaPrimeRénov, c'est-à-dire des doutes sur l'utilisation de cet argent", poursuit le député EPR de Gironde.
"On a probablement plusieurs milliards d'euros qui échappent à une bonne utilisation de l'argent public."
Thomas Cazenave, député EPR de Girondesur franceinfo
La loi contre toutes les fraudes aux aides publiques prévoit de "suspendre le versement des aides dès qu'il y a un doute", explique Thomas Cazenave. De plus, "les administrations peuvent désormais échanger des données et puis nous avons augmenté les sanctions et interdit le démarchage commercial sur ces dispositifs aidés". "Ce sont rarement des particuliers individuels qui détournent les aides publiques, estime Thomas Cazenave. Ce sont souvent des réseaux criminels. Il y a parfois un lien entre le détournement des aides publiques et le grand banditisme. Ce sont des entreprises organisées. Ce sont elles qu'il faut combattre", précise le député EPR de Gironde.
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