ArcelorMittal : "Tous les moyens sont bons pour casser ce plan social", soutient le coordinateur national de la CFDT au sein du groupe

Le groupe sidérurgique a annoncé, fin avril, la suppression de plus 600 postes en France. Une décision vivement contestée par les syndicats et une partie de la classe politique.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Marc Vecrin, le coordinateur national de la CFDT pour ArcelorMittal, à Florange, le 30 avril 2025. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Jean-Marc Vecrin, le coordinateur national de la CFDT pour ArcelorMittal, à Florange, le 30 avril 2025. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

"Tous les moyens sont bons pour casser ce plan social", soutient Jean-Marc Vecrin, le coordinateur national de la CFDT pour ArcelorMittal, sur franceinfo mardi 6 mai, alors qu'une réunion est prévue dans la matinée avec le ministre de l'Industrie Marc Ferracci.

Une assemblée générale du groupe indien de sidérurgie est également prévue à Luxembourg à 12h30, mardi, tandis qu'un plan social a été annoncé fin avril, avec plus de 600 emplois supprimés en France. À cette occasion, Jean-Marc Vecrin précise qu'il ira, avec d'autres salariés, "faire un petit tour chez les actionnaires et leur expliquer la situation, leur dire qu'il y a des familles qui souffrent".

Une conditionnalité des aides

Quant au ministre de l'Industrie, "qu'il fasse arrêter le massacre", réclame en premier lieu le coordinateur national de la CFDT. Cela passe notamment par "la question de la conditionnalité des aides de l'État". Jean-Marc Vecrin rappelle qu'ArcelorMittal "reçoit énormément d'aides de l'État depuis plusieurs années et dans le même temps, il délocalise des fonctions en Inde, il fait des plans sociaux".

"On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et la crémière", assène le syndicaliste. "L'État doit prendre ses responsabilités et imposer de la conditionnalité sociale. Si demain, on met tout en place pour qu'ArcelorMittal puisse décarboner et produire en France et en Europe, il faut de la conditionnalité, car c'est de l'argent public", poursuit-il. Le groupe de sidérurgie demande en effet l'application rapide du Plan acier 2026, un plan élaboré à l'échelle européenne. Dans ce cadre, la France avait prévu une aide de plus de 800 millions d'euros pour l'aider à décarboner ses sites de productions. Le projet est pour l'instant gelé.

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