Suspension de la réforme des retraites : "Une avancée", explique Olivier Faure qui veut s’assurer que "ce n’est pas simplement un écran de fumée"

La réforme des retraites fait partie des sujets au cœur des discussions entre le Premier ministre et les socialistes sur le budget pour 2026 et de la composition d'un gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure était l'invité de franceinfo le 8 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Olivier Faure était l'invité de franceinfo le 8 octobre 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La possibilité de voir une suspension de la réforme des retraites est  "une avancée", explique sur franceinfo le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui veut s'assurer que "ce n'est pas simplement un écran de fumée".

La réforme des retraites fait partie des sujets au coeur des discussions en cours autour du budget pour 2026 et de la composition d'un gouvernement. Élisabeth Borne, ancienne Première ministre et aujourd'hui ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, s'est déclarée mardi dans Le Parisien favorable à une "suspension" de cette réforme controversée, menée en 2023.

À 10 heures mercredi, les socialistes, reçus à Matignon, vérifieront "si cette victoire est réelle ou pas. Mais ce serait effectivement une formidable avancée pour ces millions de salariés qui se sont battus, pour les syndicalistes, pour la gauche politique qui a tout entière combattu cette réforme", a-t-il déclaré.

"Nous n'avons jamais dit qu'il ne fallait aucune réforme des retraites"

De son côté, Roland Lescure, ministre démissionnaire de l'Économie, a admis que la suspension était étudiée par Bercy, tout en mettant en garde contre son coût. "Modifier la réforme des retraites, ça va coûter des centaines de millions d'euros en 2026 et des milliards en 2027", a-t-il averti. "Nous n'avons jamais dit qu'il ne fallait aucune réforme des retraites. Nous avons dit que celle-ci était particulièrement injuste, parce que son financement reposait sur celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui ont eu des métiers les plus pénibles et des salaires les plus faibles", a rappelé Olivier Faure.

Si le Parti socialiste prônait auparavant l'abrogation, la suspension "est une possibilité" qu'il considère comme une "avancée". Olivier Faure précise sa pensée : "Je ne veux pas faire croire que c'est tout ou rien. Il y a parfois des points qu'il faut prendre, et je reconnais le geste qui a été éventuellement fait, je le mets au conditionnel", a-t-il précisé.

Selon lui, une suspension représenterait un geste important. "Nous avons peut-être aujourd'hui une victoire à annoncer, mais ce n'est pas encore le cas. Je n'aime pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", a-t-il conclu. 

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