Mission "Daunpapua" : une expédition française lancée pour mieux connaître les grands fonds marins du Pacifique

Cette mission, lancée au nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie, doit permettre de répertorier toute la diversité d'espèces qui habitent dans les profondeurs de l'océan Pacifique, et de collecter poissons, coraux ou encore champignons. Une manière de mieux comprendre l'impact de nos pollutions ou du changement climatique.

Article rédigé par Olivier Emond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un récif corallien, dans l'océan Pacifique. Image d'illustration. (CHRISTOPH GERIGK / BIOSPHOTO)
Un récif corallien, dans l'océan Pacifique. Image d'illustration. (CHRISTOPH GERIGK / BIOSPHOTO)

Ils font partie des milieux les moins connus de notre planète, mais font pourtant l’objet de fortes convoitises : les grands fonds marins sont au cœur des enjeux géopolitiques et économiques du moment du fait de leurs ressources énergétiques potentielles, notamment les minerais.

Pour les scientifiques, il y a donc urgence à aller les explorer, à cartographier leur géologie et leur biodiversité associée. C’est ce que va faire, à partir de mercredi 18 juin, une mission française dans l'océan Pacifique, la mission Daunpapua.

Établir un inventaire biologique

À 15 000 kilomètres de l’Hexagone, au nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie, près des côtes de Papouasie-Nouvelle-Guinée, embarqués sur un navire océanographique, les scientifiques vont sonder les profondeurs de ces eaux tropicales aux paysages sous-marins très variés. "C'est une zone très active d'un point de vue géologique", relève Sarah Samadi, professeure au Muséum national d’histoire naturelle et coresponsable de la mission. Et de préciser : "On a des plaines, on a des zones rocheuses, des zones sableuses, et donc forcément il y a une diversité d'espèces qui y habitent." 

Le travail va donc consister à collecter un maximum de ces espèces, poissons, éponges, coraux, champignons même, vivant sur ces fonds entre 100 et 1 500 mètres sous la surface, pour pouvoir établir l’inventaire biologique de ces lieux rarement visités. "Ce qu'on fait, c'est récolter les organismes, les faire étudier par des spécialistes qui vont les décrire, qui vont regarder tous les aspects de leur biologie, et cela va fabriquer une espèce de bibliothèque qui va permettre ensuite d'être utilisée par des approches qu'on dit indirectes : des images ou de l'ADN."

Au-delà de la découverte de nouvelles espèces, c’est à partir de cet inventaire que des études pourront être ensuite menées, notamment sur l’impact de nos pollutions ou du changement climatique sur ces écosystèmes. 

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