La CEDH "vient confirmer" que la mort de Rémi Fraisse "n'est pas un accident", salue l'une des avocates de la famille
La CEDH a condamné jeudi 27 février la France pour l'opération de maintien de l'ordre menée autour du chantier du barrage de Sivens, qui avait conduit à la mort du manifestant en 2014.
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"La Cour [européenne des droits de l'homme] vient confirmer que la position de la famille était la bonne. À savoir, que ce n'est pas un accident et ce n'est pas la faute à pas de chance", affirme Claire Dujardin, une des avocates de la famille de Rémi Fraisse, jeudi 27 février au micro de France Inter. Jeudi matin, la CEDH a condamné la France pour l'opération de maintien de l'ordre menée par la gendarmerie autour du chantier du barrage de Sivens (Tarn), qui avait provoqué la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, en 2014.
Pour l'avocate, le message envoyé par la CEDH est clair, "ce n'est pas un accident et ce n'est pas la faute à pas de chance. C'est parce que cette opération de maintien de l'ordre a été menée dans ces conditions-là que leur fils, leur frère, est mort".
Rémi Fraisse a été tué par l'explosion d'une grenade des gendarmes qui s'est coincée entre sa nuque et son sac. Ce type de grenade a depuis été interdit. La Cour a estimé, dans son arrêt, que "le niveau de protection requis" pour parer aux risques posés par le "recours à une force potentiellement meurtrière" n'a pas été "garanti".
L'arrêt de 56 pages critique donc les méthodes utilisées par les forces de l'ordre dans cette intervention. "Si l'État français" portait attention à ce qui est écrit dans cet arrêt de la CEDH, "il faudrait réformer sa doctrine de maintien de l'ordre" car la France ne "rentre pas toujours dans les critères fixés par la Cour européenne des droits de l'homme", juge l'avocate.
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