Le Scouarnec condamné sans rétention de sûreté : "Je n'arrive pas à accepter cette décision", témoigne l'une des victimes
Manon Lemoine, une des victimes de Joël Le Scouarnec, regrette l'absence de rétention de sûreté dans la condamnation de l'ex-chirurgien. Elle affirme avoir ressenti sa personnalité "perverse" pendant le procès.
L’absence de rétention de sûreté dans la condamnation mercredi de Joël Le Scouarnec à 20 ans de réclusion criminelle pour violences sexuelles sur 299 victimes reste encore difficile à accepter par de nombreuses victimes au lendemain du verdict, comme Manon Lemoine, l’une des plaignantes, qui témoigne, jeudi 29 mai, sur franceinfo : "Je n’arrive pas à l’accepter."
"J’ai peur pour les autres personnes qu’il pourra croiser", ajoute Manon Lemoine. Elle affirme avoir ressenti pendant le procès la personnalité "perverse" de Joël Le Scouarnec : "Il a pris plaisir à rappeler que l’on serait marqué à vie par ses actes, par une odeur et des gestes. Il soutenait nos regards en disant ‘mes victimes’."
"Que se passera-t-il si Monsieur Le Scouarnec doit intégrer un Ehpad ?"
Pour l’une des avocates des parties civiles, Marie Grimaud, également interrogée sur franceinfo, Joël Le Scouarnec est "l’un des plus grands pédocriminels de l’histoire" et, au vu des nombreuses expertises présentées pendant le procès, cet homme, selon elle, "doit être placé sous surveillance quasi perpétuelle". L'avocate ne partage pas les arguments de la présidente de la cour criminelle du Morbihan, qui estime que Joël Le Scouarnec, à l’issue de sa peine ne présentera pas de risques élevés de récidive, compte tenu de son âge – 76 ans actuellement. "L’âge n’a rien à voir avec cela. C’est un homme capable de toutes les transgressions", répond l'avocate.
"Que se passera-t-il si demain, Monsieur Le Scouarnec doit intégrer un Ehpad ?", s'interroge-t-elle par ailleurs, ajoutant : "Nous avons quand même des experts qui ont dit qu'il va falloir surveiller qui seront les voisins de Monsieur Le Scouarnec."
Pour Marie Grimaud, ce qu'il faut retenir de cette décision, c'est la question des peines. "Il est grand temps que le législateur se saisisse de ces sujets", car au vu de ce verdict, "si on ne travaille pas les choses en profondeur, vis-à-vis de prédateurs sexuels, il y aura toujours des victimes".
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter