Procès Le Scouarnec : une porte-parole du collectif des victimes dénonce des propos "littéralement faux" de Gérald Darmanin

Le ministre de la Justice s'est félicité de la manière dont les victimes de l'ex-chirurgien ont été accompagnées "avant, pendant et après le procès" or "il n'a pas été au rendez-vous", dément leur porte-parole, Manon Lemoine. Elle a rendez-vous mardi avec la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes.

Article rédigé par franceinfo - avec ICI Breizh Izel
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Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes de l'ex-chirurgien, Joël Le Scouarnec, le 28 mai 2025 à la sortie du verdict contre l'ancien chirurgien, jugé pour 299 viols et agressions sexuelles, essentiellement sur des enfants. (TERESA SUAREZ / EPA / VIA MAXPPP)
Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes de l'ex-chirurgien, Joël Le Scouarnec, le 28 mai 2025 à la sortie du verdict contre l'ancien chirurgien, jugé pour 299 viols et agressions sexuelles, essentiellement sur des enfants. (TERESA SUAREZ / EPA / VIA MAXPPP)

Les propos de Gérald Darmanin sur l'accompagnement des victimes de Joël Le Scouarnec sont "littéralement faux", dénonce mardi 3 juin sur ICI Breizh Izel, Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes de l'ex-chirurgien, Joël Le Scouarnec. Elle accuse le garde des Sceaux d'avoir menti devant les députés à ce sujet.

"Monsieur Darmanin s'est félicité dans l'hémicycle la semaine dernière du fait qu'on ait été accompagnés avant, pendant et après le procès, ce qui est littéralement faux" affirme-t-elle. "On est sur du mensonge puisque l'accompagnement n'a pas été là. Il n'a pas été au rendez-vous". "Après une demi-heure d'audition, les victimes se sont retrouvées sur le trottoir, non accompagnées, sans réponse sur ce qui était à faire, psychologiquement, judiciairement et sur l'accompagnement auquel nous avions droit", relate Manon Lemoine.

Des motivations de la cour "incohérentes"

Elle réagit également aux "motivations de la cour" qui "nous ont déçues puisqu'il y a une incohérence". "Elle parle [à la fois] d'un impensé judiciaire [et en] explique que la rétention de sûreté ne doit être appliquée que dans des cas exceptionnels. Certaines contradictions ont été difficiles à digérer", conclut la porte-parole du collectif des victimes de l'ex-chirurgien, alors que le 28 mai dernier, Joël Le Scouarnec a été condamné par la cour criminelle de Vannes à 20 ans de réclusion criminelle, peine qui n'a pas été assortie d'une rétention de sûreté.

Avec le collectif, elle doit rencontrer mardi Alexandra Louis, la déléguée interministérielle à l'aide aux victimes, "l'occasion de revenir sur l'ensemble du vécu du collectif, sur les défaillances, mais aussi sur les réussites comme les chiens d'assistance largement appréciés". Manon Lemoine a aussi obtenu un rendez-vous le 18 juin avec le ministre de la Santé Yannick Neuder.

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