Surveillante de collège tuée en Haute-Marne : les opérations de fouilles vont se poursuivre dans toutes les académies, affirme le ministère de l'Éducation nationale

Officiellement, "ce sont bien des policiers, des gendarmes qui organisent ces fouilles". Toutefois, certains proviseurs reconnaissent qu'ils procèdent eux-mêmes aux contrôles des sacs, en présence des forces de l'ordre, pour des raisons de sécurité ou pour que ce soit moins impressionnant pour les élèves.

Article rédigé par franceinfo
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Des gendarmes devant le collège Françoise Dolto à Nogent (en Haute-Marne), où une surveillante a été tuée mardi 10 juin. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Des gendarmes devant le collège Françoise Dolto à Nogent (en Haute-Marne), où une surveillante a été tuée mardi 10 juin. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Les opérations de fouilles vont se poursuivre dans toutes les académies, affirme mercredi 11 juin auprès de France Inter le ministère de l'Éducation nationale, après la mort d'une assistante d'éducation à Nogent (Haute-Marne), poignardée par un élève lors d'un contrôle des sacs. Le drame montre qu'il est plus que jamais nécessaire de continuer, ajoute le cabinet de la ministre. Ce sont les préfets qui programment ces contrôles, en lien avec les rectorats, et les chefs d'établissement sont prévenus.

Après le meurtre de l'assistante d'éducation de 31 ans, des syndicats ont souligné que ce n'était pas à ces personnels de réaliser les fouilles. "Ce sont bien des policiers, des gendarmes qui organisent ces fouilles pour ne pas exposer les personnels de l'Éducation nationale", a rappelé la ministre Élisabeth Borne mercredi matin sur France Inter. Officiellement, c'est effectivement la règle : les fouilles de sacs se déroulent à l'extérieur de l'établissement et sont menées par les forces de l'ordre, qui ne rentrent pas dans le collège ou le lycée, confirme le ministère.

Toutefois, en raison de la configuration des lieux, des proviseurs joints par France Inter expliquent que ces contrôles risquaient de provoquer des accidents si les élèves étaient massés devant leur établissement. Dans ce cas, ils les font rentrer et procèdent eux-mêmes aux contrôles des sacs, en présence des forces de l'ordre. Par ailleurs, certains chefs d'établissements préfèrent des opérations moins spectaculaires, moins anxyogènes pour les élèves et demandent à ce que la police ou la gendarmerie d'être plus discrète. C'est pourquoi il arrive qu'ils assurent eux-mêmes les contrôles avec le personnel d'éducation, toujours en présence des forces de l'ordre.

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