Pyrénées-Orientales : 150 jeunes Israéliens refoulés d’un parc, le gérant en garde à vue

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Article rédigé par France 2 - M. Bougault,Y. Amiel,I. Dellion,D. Breysse, France 3 Languedoc-Rousillon, A. Lopez. Édité par l'agence 6Medias
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Jeudi 21 août, 150 jeunes Israéliens ont été empêchés d’accéder à un parc de loisirs des Pyrénées-Orientales, nécessitant l’intervention des gendarmes. Le gérant, placé en garde à vue, explique avoir fermé le site en raison d’un orage, tandis que l’Observatoire juif de France dénonce un acte antisémite.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Vendredi 22 août, des gendarmes se sont positionnés à l'entrée du site de Porté-Puymorens, dans les Pyrénées-Orientales. Le parc de loisirs, lui, reste fermé. C'est au cœur de cette région que 150 jeunes Israéliens devaient passer quelques heures, s'amuser et profiter de la dizaine de tyroliennes que compte le parc.

La sortie, programmée de longue date, a finalement été annulée par le gérant, qui a refusé l'accès au groupe le jour prévu."Le gérant du parc a indiqué à ses interlocuteurs refuser l'accès à son établissement à ces jeunes en raison de convictions personnelles avant d'avancer d'autres justifications auprès d'autres personnes", indique Nicolas Brignol, procureur de la République adjoint de Perpignan, dans un communiqué.

En garde à vue, le gérant nie toute discrimination

Le gérant du parc, âgé de 52 ans et inconnu de la justice, est actuellement en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Prades. Face aux enquêteurs, il nie toute volonté de discrimination et explique que le 21 août, jour de la visite des jeunes Israéliens, le site devait rester fermé en raison du passage d’un violent orage. Pour appuyer ses dires, il évoque une publication postée sur les réseaux sociaux du parc.

Le gérant encourt aujourd’hui trois ans de prison. De son côté, l’Observatoire juif de France a annoncé se constituer partie civile. Maître Corine Serfati-Chetrit, avocate de l’organisation, déclare :"On est carrément dans un dossier parfaitement symbolique de la montée de l'antisémitisme en France dans des conditions parfaitement graves et parfaitement inacceptables."

Jeudi 21 août, les jeunes vacanciers israéliens ont finalement été accueillis sur un autre site, situé 50 km plus loin, escortés par les gendarmes.

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