Mort du streameur Jean Pormanove : "C'est une forme de soulagement" pour Naruto, après les résultats de l'autopsie, réagit son avocat

"Vous imaginez pour lui la difficulté que ça a pu être de vivre pendant toutes ces journées l'acharnement médiatique dont il a fait l'objet", raconte Philippe-Henry Honegger, vendredi sur franceinfo. Selon les résultats de l'autopsie révélés jeudi par le parquet de Nice, la mort du streameur "n'est pas en lien avec l'intervention d'un tiers".

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Publié le 22/08/2025 08:20

Temps de lecture : 2min

Philippe-Henry Honegger, avocat du streameur Naruto, le 22 août 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est une forme de soulagement" pour le streameur Naruto, explique son avocat, Philippe-Henry Honegger, vendredi 22 août sur franceinfo, après les résultats de l'autopsie de Jean Pormanove, mort lors d'un direct sur la plate-forme Kick. Naruto (Owen Cenazandotti de son vrai nom) est l'un des deux influenceurs soupçonnés de maltraitance contre Jean Pormanove (Raphaël Graven). L'autopsie a révélé que la mort du streameur "n'[avait] pas une origine traumatique et n'[était] pas en lien avec l'intervention d'un tiers", a indiqué jeudi le parquet de Nice.

"Il y avait des mises en scène"

"C'était quelqu'un avec qui il vivait, avec qui il travaillait et à qui il était extrêmement attaché. Et donc, vous imaginez pour lui la difficulté que ça a pu être de vivre pendant toutes ces journées l'acharnement médiatique dont il a fait l'objet", dénonce Philippe-Henry Honegger.

"J'espère que par la suite, les hommes et les femmes politiques, mais aussi les médias seront un peu plus prudents dans le respect de la présomption d'innocence de celui que je représente."

Philippe-Henry Honegger, avocat de Naruto
sur franceinfo

Cependant, au-delà des causes de la mort de Jean Pormanove, le contenu même des vidéos a largement indigné. On y voyait régulièrement Naruto et Safine humilier, frapper et étrangler "JP" et parfois un deuxième homme en situation de handicap. "Pendant deux ou trois heures par jour, il y avait des streams dans lesquels il y avait des mises en scène", détaille l'avocat. "Il y avait des choses qui étaient scriptées, il y avait de l'improvisation, il y avait des coups qui étaient simulés. Ce que vous voyez à l'écran n'est pas la réalité de ce qui est vécu", insiste-t-il. "On aura un débat sur la nature de cette fiction et on pourra, le moment venu, décider si c'était normal ou pas que ça puisse être diffusé sur les réseaux", conclut-il.