Interview de François Bayrou : le Premier ministre "ment pour affoler les marchés financiers", réagit Jean-Luc Mélenchon

Ce direct est désormais terminé.

Sans surprise, il n'a pas convaincu les oppositions. Le Premier ministre, François Bayrou, a répondu aux questions de quatre journalistes de chaînes d'information en continu, dimanche 31 août. "Il y a des forces politiques qui veulent le chaos, et qui pensent que c'est sur le chaos qu'on construit la révolution. Jean-Luc Mélenchon l'a dit dix fois, 'le chemin, c'est de tout conflictualiser'", a notamment dénoncé le Premier ministre. Ce dernier a par ailleurs dressé un tableau économique inquiétant de la France, rappelant : "On n'a pas présenté un budget à l'équilibre depuis plus de 50 ans". François Bayrou "ment pour affoler les marchés financiers. Misérable", a réagi le chef de file insoumis sur X.

Une interview sur quatre chaînes en simultané. Pendant un peu plus d'une heure, le Premier ministre répondra aux questions de Myriam Encaoua (franceinfo), Darius Rochebin (LCI), Marc Fauvelle (BFMTV) et Sonia Mabrouk (CNews), à une semaine du vote de confiance qui scellera le sort de son gouvernement. Il sera questionné sur la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manœuvre, l'enjeu du vote de confiance et l'après 8 septembre.

Un "geste" possible sur la suppression des jours fériés. Interrogé sur sa copie budgétaire pour économiser 44 milliards d'euros en 2026, le Premier ministre a promis qu'il était prêt à "faire un geste" sur la suppression de deux jours fériés. "Cette mesure est tout à fait discutable. J'en avais envisagé d'autres, de passer de 35 heures à 36 heures de travail par semaine", a-t-il révélé. 

Gérald Darmanin prêche pour la stabilité gouvernementale. "Mais quel coup, quel abîme, quel hématome que de jouer au jeu politique de l'instabilité institutionnelle", a déclaré le ministre de la Justice, lors sa rentrée politique à Tourcoing (Nord), dont il a longtemps été maire. "Le pire n'est pas tellement notre économie qui peut être attaquée, le pire c'est la stabilité de nos institutions qui vont être remises en cause lundi prochain."

Olivier Faure appelle l'ensemble de la gauche à accepter toute proposition d'accéder à Matignon. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a confirmé sur BFMTV que le PS votera contre la confiance au gouvernement de François Bayrou. Réaffirmant qu'il était prêt à devenir Premier ministre si Emmanuel Macron le lui proposait, le patron du PS a appelé toutes les personnalités de gauche à faire de même : "L'identité de celui qui sera à Matignon m'importe peu."