Démission de Sébastien Lecornu : nouvelle dissolution, alternance ou destitution ? Le saut dans l'inconnu de l'exécutif

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Article rédigé par France 2 - T. Curtet, C. Motte, M. Ravier, A. Morel, Y. Kadouch. Édité par l'agence 6Medias
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Que va-t-il se passer après la démission de Sébastien Lecornu, annoncée dans la matinée, lundi 6 octobre ? Se dirige-t-on vers une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, comme le réclame Marine Le Pen ? France Télévisions a consulté les Français.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Dans les rues de Poitiers (Vienne), ce lundi matin, les Français rencontrés sont un peu perdus, angoissés. "En tant que citoyen français, c'est assez compliqué de se dire qu'il n'y a personne pour vraiment diriger. En tant qu'étudiant, on se sent un peu abandonné", s'inquiète une jeune femme interrogée après l'annonce de la démission de Sébastien Lecornu. "On a besoin de gens qui nous guident. Je ne dis pas des gens qui nous dirigent et qui nous imposent des choses, mais qui nous guident en tout cas", ajoute une femme.

Changer une nouvelle fois les députés n'est pas forcément la solution à leurs yeux : "Bien sûr que non. Parce qu'on reprendrait les mêmes et on recommence. C'est pour ça. Non, je ne vois pas de solution, franchement", déplore une riveraine.

La dernière dissolution date du 7 juin 2024, soir des élections européennes. Plus d'une année s'est écoulée depuis, Emmanuel Macron peut donc dissoudre de nouveau. C'est la solution qu'appelle Jordan Bardella, président du Rassemblement national, ce matin : "Toute autre hypothèse et toute autre solution qu'un retour aux urnes est une manière de gagner du temps. Mais je pense que nous n'aurons aucune autre possibilité que de revenir devant les Français parce qu'encore une fois, plus on attend, plus on joue avec la stabilité du pays", juge-t-il.

La gauche demande l'alternance

Pour les socialistes, la dissolution ne réglera pas forcément les choses. "Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est la nomination d'un Premier ministre de gauche, qui soit un Premier ministre d'alternance, qui porte une autre politique. C'est ce qu'attend le pays, évidemment, dans un esprit de consensus, de compromis, puisqu'il en va de la stabilité et de la justice", a fait valoir Antoine Delaporte, député PS du Calvados.

Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques minutes, allait plus loin. Il réclame "la destitution du président de la République, telle qu'elle est prévue par la Constitution elle-même". Conséquence concrète, il n'y a plus ni déclaration de politique générale, ni motion de censure. À l'Assemblée nationale aussi, c'est le saut dans l'inconnu.

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