Gouvernement : Sebastien Lecornu promet "des ruptures"

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Article rédigé par franceinfo - C. Adriaens, J. Hazo, J. Jonas, J. Martin, M. Janne. Édité par l’agence 6Médias
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Mercredi 10 septembre, le nouveau Premier ministre a présidé une réunion de crise après la journée du mouvement "Bloquons tout". Son objectif affirmé : trancher avec les idées de son prédécesseur et tenter, en priorité, d'unifier le bloc central.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Baptême du feu pour le nouveau Premier ministre. Mercredi 10 septembre, Sébastien Lecornu présidait sa première réunion de crise après cette journée de mobilisation. Un œil sur les blocages, l'autre sur la mission qui va pleinement l'occuper ces prochains jours à Matignon : la construction d'une majorité. Dès la mi-journée, lors de la passation de pouvoir, Sébastien Lecornu donne le ton : "Il va falloir des ruptures. Et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond."

Une rupture ? Mais quelle rupture ? Ce n'est pas une rupture avec Emmanuel Macron, mais avec François Bayrou, insiste l'entourage du chef de l'État aujourd'hui. Selon nos informations, la suppression de deux jours fériés serait remise en cause. Autre piste sur la table, la taxation des plus hauts revenus. "Aller plus loin sur la fiscalité des plus riches, oui, mais pas la taxe Zucman", abonde un proche conseiller d'Emmanuel Macron. Un pas vers les socialistes, qui se montrent intransigeants sur la question. "Je dis au Premier ministre que oui, il va falloir remettre à contribution les très hauts patrimoines qui se sont enrichis ces dernières années, et c'est un point fondamental de la discussion. Nous entendons qu'ils le comprennent", a ainsi déclaré Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée nationale.

Pas de gouvernement dans l'immédiat

Les socialistes ont fixé leurs lignes rouges. Le Rassemblement national rappelle les siennes : durcissement de la politique migratoire et baisse de la contribution française à l'Union européenne. Sans cela, Jordan Bardella menace : "Soit il y a rupture, soit il y aura censure. Et si ce gouvernement entend là encore poursuivre la politique d'Emmanuel Macron, eh bien, il tombera."

À Matignon, le Premier ministre multiplie les consultations avec, pour priorité, l'union du bloc central. Quant à la formation du gouvernement, là, Sébastien Lecornu se donne du temps.

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