Mouvement "Bloquons tout" : malgré l'appel au boycott, la Banque de France n'a pas constaté "d'évolution significative" de l'usage de la carte bancaire

"Nous n'observons pas d'évolution significative. Les paiements et retraits sont globalement dans leur marge de fluctuation habituelle", a déclaré la Banque de France, au lendemain de la mobilisation du 10 septembre.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 11/09/2025 21:31 Mis à jour le 11/09/2025 21:41

Temps de lecture : 2min

L'entrée de la Banque de France, le 30 juillet 2025, à Paris. (MARTIN LELIEVRE / AFP)

Parmi les initiateurs du mouvement "Bloquons tout", certains appelaient au boycott de la carte bancaire, afin, selon eux, de déstabiliser les banques. Mais au lendemain de la mobilisation, "les paiements et retraits sont globalement dans leur marge de fluctuation habituelle", a déclaré la Banque de France, jeudi 11 septembre. Ainsi, elle n'a pas noté "d'évolution significative" lors de la journée de mobilisation du 10 septembre, qui a vu plus de 200 000 personnes protester contre l'austérité et les inégalités.

Or, l'institution "est en permanence vigilante face à toute évolution significative inattendue et dispose d'une capacité de mobilisation du marché permettant de réagir sur le court et le long terme", a-t-elle assuré à l'AFP.

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Pour sa part, le Groupement des cartes bancaires CB, qui représentait 70% des montants payés par carte en France en 2023, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), a déclaré ne "pas [avoir] enregistré de variations inhabituelles particulières" à l'occasion de cette mobilisation. Sur le réseau CB, "le nombre de retraits depuis la semaine dernière est en très légère baisse", tandis que "le nombre de paiements en proximité est globalement stable et le nombre de paiements à distance en légère augmentation comparés à un mercredi moyen", a-t-il fait savoir, sollicité par franceinfo.

Dès mercredi, les réseaux bancaires avaient dit à l'AFP ne pas avoir constaté de baisses notables des transactions par carte bancaire. Des experts interrogés par franceinfo s'accordaient également à dire que la grève de la carte bancaire n'aurait que des répercussions très limitées sur le secteur financier. "La mobilisation du 10 septembre est une grève contre un moyen de paiement, et non contre un système bancaire. On reste dans une action symbolique", résumait ainsi l'économiste Michel Ruimy.