Risques de tsunami dans le Pacifique : l'alerte est levée à terre en Polynésie française, la population des Marquises "peut regagner son lieu de vie", informe le ministère des Outre-mer

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Tateyama, préfecture de Chiba, une île du Japon, après le tsunami déclenché par le tremblement de terre de magnitude 8,8 qui a frappé la Russie, le 30 juillet 2025. (IPA/SIPA / SIPA)
La ville de Tateyama, préfecture de Chiba, une île du Japon, après le tsunami déclenché par le tremblement de terre de magnitude 8,8 qui a frappé la Russie, le 30 juillet 2025. (IPA/SIPA / SIPA)

Quelques heures après un puissant séisme de magnitude 8,8 survenu au large de la région russe du Kamtchatka, "la vigilance et l'interdiction des activités nautiques dans l'ensemble de l'archipel des Marquises" restent en vigueur.

Ce qu'il faut savoir

Des premières vagues ont touché l'archipel des Marquises, en Polynésie française, mais l'alerte au tsunami "est levée" à terre, rapporte le ministère des Outre-mer sur X, mercredi 30 juillet. Quelques heures après un puissant tremblement de terre de magnitude 8,8 survenu à 1h25 du matin (heure de Paris), au large de la région russe du Kamtchatka, "la population peut regagner son lieu de vie habituel", écrit donc le ministère. Mais il précise que "la vigilance et l'interdiction des activités nautiques dans l'ensemble de l'archipel des Marquises" sont maintenues, alors que plusieurs vagues d'une hauteur de 1,5 mètre ont commencé à toucher l'île de Nuku-Hiva entre 2 et 5 heures locales, a rapporté le Haut-Commissariat de Polynésie. Plus tôt, Emmanuel Macron avait assuré sur X que "tous les services de l'Etat [étaient] mobilisés pour protéger nos concitoyens". 

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En Polynésie française, les vagues commencent à toucher la zone. Selon le Haut-Commissariat de la République en Polynésie française, plusieurs vagues d'une hauteur de 1,5 mètre ont commencé à toucher l'île de Nuku-Hiva entre 2 et 5 heures locales. "On n'a eu aucun dégât, aucune victime et une bonne organisation grâce à l'activation efficace des plans de sauvegarde", a souligné sur place Anny Pietri, cheffe de la subdivision des Marquises.

En Russie, le plus haut volcan actif d'Eurasie est entré en éruption. Situé dans le nord-est du pays, en Sibérie, le Klyuchevskaya Sopka s'est réveillé après le puissant séisme. "Une coulée de lave en fusion est observée sur le versant ouest. Une puissante lueur au-desssus du volcan et des explosions", a notamment informé le Service russe d'études géophysiques sur Telegram. 

Des alertes progressivement levées. Du côté des Philippines et de la Russie, les autorités ont annulé l'avis de tsunami qui avait été émis pour plusieurs zones côtières. Quant à l'archipel d'Hawaï, il a été rétrogradé au niveau d'appel à la vigilance, ont annoncé le centre d'alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) et le comté d'Hawaï qui a annulé l'ordre d'évacuation pour les zones côtières inondables. Enfin, l'Agence météorologique japonaise (JMA) est passée en appel à la vigilance pour une grande partie de l'archipel. Dans le Nord, où peu avant 7 heures un tsunami de 1,30 m a atteint un port dans la préfecture de Miyagi, l'alerte est toutefois maintenue.

Des vagues jusqu'à un mètre possible en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. Le centre américain des tsunamis a également déclaré que la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna pouvaient être frappés par des vagues allant de "30 cm à un mètre" au-dessus du niveau de la mer. 

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    #TSUNAMI "On n'a eu aucun dégât, aucune victime et une bonne organisation grâce à l'activation efficace des plans de sauvegarde", rapporte auprès de l'AFP Anny Pietri, cheffe de la subdivision des Marquises, après un point avec les mairies des trois îles les plus touchées. Là-bas, quelque 700 des 6 119 habitants avaient été mis en sécurité. "Ils ont bien suivi les consignes", a-t-elle précisé.
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    • #TSUNAMI Le ministère des Outre-mer annonce la levée de l'alerte à terre pour les îles Marquises. "Finalement, ce sont des vagues de moins de deux mètres", relate sur franceinfo Benoît Kautai, maire de Nuku-Hiva, dans les îles Marquises. Suivez la situation dans notre direct.
    • #DROITS_DE_DOUANE La France ne compte pas en rester là. Eric Lombard, le ministre de l'Economie, estime que "les négociations ne font que commencer avec les Etats-Unis". De son côté, Laurent Saint-Martin, son collègue du Budget, "pousse" pour obtenir des exemptions "pour les vins et spiritueux".
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    #TSUNAMI Benoît Kautai, maire de Nuku-Hiva dans les îles Marquises (Polynésie française), livre sur franceinfo des précisions sur le phénomène. "On a fait le tour de la population pour les informer et leur dire de remonter dans les hauteurs. La commune a mis en place des centres de regroupement de la population. La population joue le jeu", a-t-il relaté.
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    #TSUNAMI Le ministère des Outre-mer annonce la levée de l'alerte à terre pour les îles Marquises.
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    #TSUNAMI A quoi s'attendre en Polynésie française ? "Il faut bien comprendre que lorsque l'on a un tsunami, les effets le long des côtes peuvent varier énormément", explique sur franceinfo Jean-Paul Montagner, sismologue à l'Institut de physique du globe de Paris. "Le long d'une même côte, on peut avoir des vagues importantes ou non", poursuit-il.
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    "Les Marquises, traditionnellement, on sait qu'il y a des vagues qui peuvent atteindre entre 2 et 4 mètres. Pour ce séisme-là, cela sera sûrement le même ordre de grandeur, expose-t-il. C'est déjà relativement important et cela peut provoquer quelques dégâts dans certaines vallées."
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    "Pour les autres îles de Polynésie, c'est un peu différent parce que ce sont des atolls la plupart du temps. Il y a des récifs coralliens, qui sont très raides. la vue de tsunami a plutôt tendance à rebondir sur ces récifs, donc cela les protège", explique-t-il.
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    #TSUNAMI Alors que des tsunamis sont attendus du côté de la Polynésie française, le Guadeloupéen Gaël Musquet, spécialiste dans la prévention des catastrophes naturelles, appelle à la vigilance, tout en soulignant les connaissances ancrées dans cette zone de la planète. "On a une culture du risque tsunami dans l'océan Pacifique qui est supérieure à ce que l'on a dans l'Hexagone, dans l'océan Atlantique et dans l'océan Indien", relève-t-il auprès de La 1ère.