Procès de Joël Le Scouarnec : le parquet requiert la peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle contre l'ex-chirurgien

Après trois mois d'audience, l'avocat général a requis la plus lourde peine possible, assortie d'une période de sûreté des deux tiers et d'une rétention de sûreté. Le verdict est attendu le 28 mai.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'avocat général, Stéphane Kellenberger, lors de ses réquisitions au procès de Joël Le Scouarnec, à Vannes (Morbihan), le 23 mai 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)
L'avocat général, Stéphane Kellenberger, lors de ses réquisitions au procès de Joël Le Scouarnec, à Vannes (Morbihan), le 23 mai 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

Une réquisition sans surprise au procès de Joël Le Scouarnec. Après trois mois d'audience, le parquet a demandé, vendredi 23 mai, la peine maximale de vingt ans de réclusion à l'encontre de l'ex-chirurgien digestif, jugé à Vannes (Morbihan) pour viols et agressions sexuelles aggravés sur 299 patients. Il a également demandé une "période de sûreté spéciale des deux tiers eu égard à la gravité" des faits reprochés à l'accusé. Ce dernier pourrait ainsi ne bénéficier d'aucune libération conditionnelle avant d'avoir passé 13 ans derrière les barreaux.

Dans son réquisitoire, le procureur de Lorient, Stéphane Kellenberger, a en outre réclamé une mesure spéciale de "rétention de sûreté" s'appliquant après qu'un condamné a purgé sa peine, "du fait des troubles graves de sa personnalité et de la dangerosité induite par ces troubles". Si une telle mesure est retenue, Joël Le Scouarnec pourrait être placé dans un centre socio-médico-judiciaire à sa sortie de prison s'il est encore jugé dangereux et à haut risque de récidive.

Le verdict est attendu le 28 mai. Une fois jugé, l'accusé pourrait ensuite devoir affronter un nouveau procès. "Il y aura probablement une autre procédure Le Scouarnec" concernant d'autres victimes potentielles, a prévenu l'avocat général. "Dans une affaire d'une telle ampleur", s'étendant de 1989 à 2014 et sur de multiples départements, la justice ne pouvait pas identifier dans les temps chacune des victimes, a expliqué le magistrat. "Ces victimes ne sont pas oubliées" et "des investigations complémentaires sont en cours et pourront donner lieu à un procès", a-t-il assuré.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.