Guerre en Ukraine : Donald Trump prévoit un "cessez-le-feu dans un futur pas très lointain" après un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine

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Un pas vers la fin de la guerre ? Donald Trump a dit mercredi 12 février entrevoir un "cessez-le-feu" en Ukraine "dans un futur pas si lointain" et jugé qu'une adhésion de Kiev à l'Otan ne serait pas "réaliste", peu après s'être entretenu avec ses homologues russe et ukrainien. Le président américain, selon qui des des négociations pourraient débuter "immédiatement" entre les deux pays, a aussi fait savoir qu'il rencontrera son homologue russe Vladimir Poutine en Arabie Saoudite.

Le Kremlin évoque des "pourparlers de paix". Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré, au cours d'une conversation téléphonique avec son homologue américain, Donald Trump, vouloir trouver une "solution de long terme" au conflit ukrainien, "par le biais de pourparlers de paix", a annoncé le Kremlin. Donald Trump s'est ensuite entretenu avec le président ukrainien. Volodymyr Zelensky a affirmé avoir évoqué au téléphone avec son homologue américain les "possibilités de parvenir à la paix" en Ukraine.

Washington met en garde l'Europe sur l'aide à Kiev. L'Europe devra fournir l'"écrasante" part de la future aide à l'Ukraine, a averti, mercredi, le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth. "Les Etats-Unis restent engagés dans [l'Otan] (...) mais ne toléreront plus une relation déséquilibrée qui encourage la dépendance", a-t-il déclaré à Bruxelles (Belgique), en ouverture d'une réunion du groupe de contact qui coordonne le soutien militaire à l'Ukraine. Pete Hegseth a ajouté que "les Etats-Unis n'enverront pas de troupes en Ukraine dans le cadre d'un éventuel accord de paix" et a jugé "irréaliste" le retour du pays à ses frontières d'avant 2014.

Berlin n'attend pas "d'avancée décisive" à la conférence de Munich. Volodymyr Zelensky doit s'entretenir vendredi avec le vice-président américain J.D. Vance au cours de la réunion de Munich, en Allemagne. "Je n'ai pas reçu d'indices concrets indiquant qu'une avancée décisive pourrait se dessiner", a déclaré à la presse, mercredi, le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit.

La Russie et l'Ukraine s'accusent d'attaques près de Zaporijjia. Sur cette centrale nucléaire, prise par la Russie dès les premières semaines de son invasion de l'Ukraine, les combats ont empêché, mercredi, la rotation du personnel de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Les inspecteurs de l'AIEA passent environ cinq semaines sur site avant d'être remplacés, selon une procédure qui implique de traverser la ligne de front sous la supervision des deux armées.

Kiev annonce avoir arrêté un espion à la solde de Moscou. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont dit mercredi avoir arrêté dans leurs propres rangs un responsable haut placé, accusé d'avoir transmis des informations à la Russie. Selon le SBU, le prévenu a été recruté par les services de sécurité russes en 2018 à Vienne "pour des raisons idéologiques" et "financières", mais a longtemps été maintenu "en sommeil" et n'a pas mené d'activités d'espionnage avant décembre 2024.