Guerre Israël-Iran

Une escalade sans précédent. Israël a lancé une offensive en Iran, vendredi 13 juin 2025, disant chercher à mettre un terme au programme d'enrichissement d'uranium de Téhéran. La république islamique, dont plusieurs responsables militaires ont été tués dans des frappes aériennes, a aussitôt promis de riposter. Une menace mise à exécution dans la soirée, avec d'importants tirs de missiles sur le centre du territoire israélien. L'armée israélienne a lancé, vendredi vers 3 heures du matin, une opération militaire d'ampleur en Iran, baptisée "lion dressé". Selon des porte-paroles, plus de 200 avions de combat ont été mobilisés pour mener des frappes sur une centaine de cibles. Parmi ces sites figurent des installations militaires et nucléaires, dont l'important site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans la province centrale d'Ispahan. L'escalade des tensions a provoqué de très nombreuses réactions d'Etats et d'organisations internationales, qui redoutent un embrasement au Proche-Orient. Dès vendredi matin, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé un appel à la "retenue maximale", tout comme la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne. L'Otan a souhaité "une désescalade", quand Londres comme Paris ont appelé les parties "à la retenue". Téhéran a répliqué avec des "dizaines" de missiles visant l'Etat hébreu. Les premières alertes ont retenti vers 20 heures en Israël. L'Iran a annoncé lancer des missiles contre "des dizaines de cibles", "de bases et d'infrastructures militaires" dans le pays en représailles. Peu de temps auparavant, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré dans une allocution télévisée qu'Israël avait "lancé une guerre" et que l'Iran "ne fermera[it] pas les yeux". La contre-attaque n'a pas refroidi Israël. "L'Iran a franchi des lignes rouges en osant tirer des missiles sur des centres urbains en Israël", a déclaré le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, qui assure que "nous continuerons à défendre les citoyens d'Israël et à veiller à ce que le régime des ayatollahs paie un prix très élevé pour ses actes odieux".