Crise politique : "Nous réclamons une cohabitation, pas d'être dans un soutien sans participation, et encore moins une coalition", rappelle Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 9min
Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, revient dans "La Matinale" du jeudi 9 octobre sur les déclarations de Sébastien Lecornu, qui a annoncé la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre d'ici vendredi.

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu s'est exprimé mercredi soir sur France 2, à l'issue de deux jours de consultation des forces politiques, indiquant notamment qu'Emmanuel Macron nommera un nouveau chef de gouvernement d'ici vendredi soir. Invité politique de "La Matinale" jeudi 9 octobre, Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes, exprime son "ras-le-bol" de la situation. "La France a perdu un mois, un mois de stabilité politique", déplore-t-il, insistant sur le fait qu'il "faut mettre fin à cette mascarade".

"Le dernier acte de ce mauvais vaudeville va être signé par Emmanuel Macron"

Par ailleurs, Patrick Kanner "continue à réclamer, au nom de la gauche de responsabilités", la nomination d'un Premier ministre socialiste. "Notre programme est clair : nous voulons de la justice sociale, fiscale, écologique", souligne-t-il. Quant à un éventuel soutien du PS à un gouvernement Lecornu remanié avec des concessions, il précise : "Nous réclamons une cohabitation, pas d'être dans un soutien sans participation, et encore moins d'être dans une coalition".

Pour le sénateur, Sébastien Lecornu n'a "pas répondu" aux attentes des étudiants précaires, ou "du million de retraités qui vivent en dessous du seuil de pauvreté" en annonçant une suspension claire de la réforme des retraites. "Il nous a dit que le statu quo n'était pas possible, c'est déjà une petite victoire, mais il n'a pas donné de piste", déplore-t-il. "Hier soir, nous avons vu, non pas un Premier ministre démissionnaire, nous avons vu le négociateur désigné par Monsieur Macron, qui a fait des propositions. Mais, dans ce mauvais vaudeville, le dernier acte va être signé par Emmanuel Macron", poursuit Patrick Kanner, qui pointe le "silence assourdissant" du président, et pense qu'il n'est "pas impossible" que Sébastien Lecornu soit finalement candidat à sa propre succession.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.