Présidentielle anticipée : "Le chef de l'État est à l'origine d'une situation de blocage du pays, qu'il lui appartient de débloquer", assure Arnaud Péricard, porte-parole d'Horizons

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 9min
Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Invité politique de "La Matinale" mercredi 8 octobre, Arnaud Péricard, porte-parole d'Horizons, le parti d'Édouard Philippe, revient sur la crise politique et la proposition de l'ancien Premier ministre de lancer une présidentielle anticipée pour débloquer le pays.

Une sortie de crise se profile-t-elle, avec la proposition d'Élisabeth Borne, dans les colonnes du Parisien, de suspendre la réforme des retraites, texte de 2023 qu'elle a elle-même porté ? Arnaud Péricard, porte-parole d'Horizons, le mouvement de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, estime que ce n'est peut-être pas la solution. "Je ne crois pas que pour notre pays, ce soit une avancée majeure", souligne le maire de Saint-Germain-en-Laye, invité politique de "La Matinale", mercredi 8 octobre. "Je pense qu'il faut aller de l'avant, et on ne va pas de l'avant en renonçant à un certain nombre d'acquis", juge-t-il, précisant en réponse à Élisabeth Borne, que "bouger, ce n'est pas renoncer", évoquant "l'impact" économique d'un renoncement à cette réforme.

"Quelle trahison ?"

Et de revenir sur les déclarations de son chef de parti, Édouard Philippe, qui propose qu'Emmanuel Macron lance une présidentielle anticipée après avoir voté le budget 2026 : "On regarde toutes les options qui sont sur la table, nous proposons de ne pas le faire sous la contrainte, sous la tension, peut-être après les élections municipales", souligne Arnaud Péricard. "Le chef de l'État est un facteur bloquant, parce qu'il est à l'origine d'une situation de blocage du pays, qu'il lui appartient de débloquer", ajoute-t-il, déplorant la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, "que personne n'a compris"

Le porte-parole d'Horizons balaye par ailleurs les accusations de "trahison" pesant sur Édouard Philippe : "Quelle trahison, quand on a servi son pays avec loyauté pendant trois ans (...) quelle trahison, quand nous n'avons jamais édifié de ligne rouge, ou de barricade, dans le cadre de la participation gouvernementale ?", interroge-t-il. "Nous avons été des acteurs loyaux, fidèles, pas souvent récompensés d'ailleurs, mais ça, ce n'est pas grave. Et donc, aujourd'hui, nous posons toutes les solutions qui sont sur la table et nous pensons que cette solution peut être la moins pire".

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.