Législative partielle à Paris : "C'est une histoire entre anciens ministres de Macron", réagit l'eurodéputé RN Thierry Mariani, après le retrait de Rachida Dati
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Invité politique de "La Matinale" vendredi 29 août, Thierry Mariani, député européen du Rassemblement national, revient sur l'issue du démêlé entre Michel Barnier et Rachida Dati pour la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, à laquelle il est lui-même candidat.
Député européen Rassemblement national, Thierry Mariani est également candidat à l'élection législative partielle de la 2e circonscription de Paris. Dans "La Matinale" du vendredi 29 août, l'élu réagit au retrait de Rachida Dati, dont l'investiture par Les Républicains pour les municipales de 2026 a signé, jeudi, son retrait officiel de la course, alors qu'elle comptait fermement affronter Michel Barnier, dont elle a été ministre de la Culture. "On prend les Parisiens pour des idiots", assène-t-il, interrogé par Serge Cimino.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Serge Cimino : Vous avez appris, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle pour vous, que Rachida Dati n'affrontera pas Michel Barnier. Votre réaction à ce retrait intervenu hier ?
Thierry Mariani : On a appris que la ministre de la Culture de Michel Barnier, à l'époque, n'affrontera pas Michel Barnier. C'est une histoire entre anciens ministres de Macron. Tout ça, c'est quelque chose auquel je m'oppose catégoriquement. Je suis le candidat qui veut mettre fin au macronisme. Rachida Dati et Michel Barnier, tous les deux ont collaboré avec Monsieur Macron. Finalement, ce sera Michel Barnier. Ce qui est surprenant, c'est qu'à cette heure-ci, il semble qu'il n'y ait toujours pas de candidature du groupe Renaissance, des amis de Monsieur Macron.
Il faut rappeler que celui qui a été invalidé, Jean Laussucq, était un député Renaissance, donc sortant. Effectivement, on a appris que, pour l'instant, à l'heure où l'on se parle, il n'y aurait pas de candidat Renaissance. Et Michel Barnier n'est pas officiellement soutenu. Donc ça vous rend service d'une certaine manière ?
Ça montre aussi qu'on prend les Parisiens pour des idiots par moments. C'est-à-dire que Michel Barnier est le candidat des amis de Monsieur Macron, et aussi des Républicains. Mais les Républicains, on le voit, sont en pleine collaboration avec Macron. C'est une sorte de farce, quoi. Je crois que les Parisiens ont compris : le seul candidat qui est clairement contre Emmanuel Macron, c'est moi.
"Une candidature de témoignage"
Alors pourquoi allez-vous à cette partielle alors que vous êtes député européen ? Vous êtes aussi candidat tête de liste aux municipales pour le Rassemblement national. Qu'est-ce que vous allez faire dans cette petite partielle et non pas dans cette galère pour l'instant ?
Par moments, même dans les élections très difficiles, il faut se battre pour ses idées. Dans les 6e, 7e et 5e arrondissements, très franchement, les chances que nous gagnions sont assez faibles. Mais il faut que nos électeurs soient représentés. J'habite cet arrondissement, je vote dans cet arrondissement. Je serai peut-être même d'ailleurs l'un des très rares candidats à y habiter et à y voter, puisque Michel Barnier, il faut le rappeler, n'est pas inscrit sur les listes électorales. C'est donc une candidature de témoignage, parce que les électeurs du Rassemblement national, les électeurs qui ont rejoint Monsieur Ciotti, doivent pouvoir être représentés dans cette élection. En réalité, c'est une élection-symbole, on n'avait pas prévu qu'il y aurait peut-être une dissolution, peut-être un changement de gouvernement... Et donc, je représente, je le répète, la seule alternative possible à M. Macron et à ses amis.
Vous évoquez Michel Barnier, un ancien Premier ministre. Peut-être que l'actuel est un futur ex-Premier ministre, François Bayrou. Comment avez-vous reçu cette annonce de lundi dernier de l'utilisation du 49 alinéa 1 et donc l'appel au vote de confiance ?
Ça a été une surprise, mais je me demande si Monsieur Bayrou est déconnecté de la réalité, ou en réalité, s'il organise son suicide pour pouvoir après dire : "Regardez, je vous l'avais bien dit".
Il aurait pu aller jusqu'au débat budgétaire, même s'il était censuré. Pourquoi le faire maintenant ?
Parce que je pense qu'il a envie, par cette manœuvre qui, d'après lui, pouvait réussir, justement, de bloquer le débat budgétaire. Ce qu'il propose est inadmissible, c'est pour des millions de Français des impôts en plus, des pénalités en plus. Ils ne sont pas responsables. Marine Le Pen a envoyé cet été une proposition très chiffrée à Monsieur Bayrou avec des éléments. Il n'a même pas répondu.
Il dit aujourd'hui qu'il a voulu écrire aux partis politiques et qu'ils étaient en vacances. Lui, il n'en a pas pris, c'est peut-être pour ça ?
S'il voulait vraiment préparer un budget avec une discussion avec les partis politiques, nous étions disponibles.
Vous l'accusez d'insincérité dans ce qu'il est en train de dire aujourd'hui en disant que les politiques n'ont pas répondu, c'est "après moi, le déluge ?". Comment vous qualifiez son attitude ?
Je pense que c'est une caricature en ce moment, ses propos. J'écoutais sur votre antenne ce matin Monsieur Bayrou dire, par exemple, que Marine Le Pen a proposé qu'on supprime la contribution de la France à l'Union européenne. C'est faux. Elle a proposé simplement qu'on la limite à 20 milliards. Je vous rappelle que cette année, ce qui est proposé par l'Union européenne, c'est une augmentation de plus de 20 % de la contribution de la France.
Cliquez sur la vidéo pour regarder l'entretien en intégralité.
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