Affaire Frédéric Péchier

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Procès de Frédéric Péchier pour empoisonnements : l'accusé interrogé sur les trois cas de la Polyclinique au 21e jour d'audience (nouvelle fenêtre)

Ce mardi 7 octobre 2025, le procès du médecin anesthésiste Frédéric Péchier, soupçonné d'avoir empoisonné 30 personnes dont 12 mortellement entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon (Doubs), bat son plein. Du 8 septembre au 19 décembre, la cour d'assises juge cette affaire hors norme. Notre journaliste Sarah Rebouh est sur place et vous fait vivre les temps forts de l'audience.

Diffusé le 07/10

C'est une affaire inédite qui a éclaté au grand jour en 2017. Le docteur Frédéric Péchier est suspecté d'être à l'origine de 26 empoisonnements de patients, dont 10 mortels, lorsqu'il était anesthésiste à Besançon (Doubs), entre 2008 et 2016. L'ex-anesthésiste sera jugé devant la cour d'assises du Doubs à partir du 8 septembre 2025. L'affaire avait débuté lorsqu'une anesthésiste d'une des cliniques, dans laquelle Frédéric Péchier exerçait, avait donné l'alerte après trois arrêts cardiaques inexpliqués de patients en pleine opération. Il est soupçonné d'avoir pollué, entre le 10 octobre 2008 et le 20 janvier 2017, les poches de perfusion de patients dans deux cliniques privées de Besançon, afin de provoquer des arrêts cardiaques et de démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi discréditer des collègues avec qui il était en conflit. Dans la grande majorité des cas, les expertises ont jugé qu'il existait des "suspicions fortes" que des substances en doses parfois létales avaient été administrées aux patients venus se faire opérer, dans les deux cliniques où officiait le praticien, souvent pour des interventions bénignes. Ce dossier est "sans précédent" dans les annales de la justice française. "On n'est pas du tout dans un cadre d'euthanasie", a insisté Etienne Manteaux. "C'est totalement unique", car les faits reprochés ne visaient pas à "empoisonner pour abréger les souffrances des patients."